COVID 19, Coronavirus et tabac : et si vous arrêtiez enfin de fumer ?

Le Pr Yves Martinet, président du CNCT (Comité National Contre le Tabagisme) nous alerte : « Fumeurs, vapoteurs, pour vous et votre entourage, arrêtez le plus vite possible. »

Les fumeurs ont 2,5 fois plus de risque de passer par la réanimation ou de décéder, en comparaison aux non-fumeurs. 

En pleine pandémie, le nouveau coronavirus pourrait en effet profiter de l’addiction au tabac pour se propager. En s’appuyant sur les données d’une étude chinoise publiée dans le New England Journal of Medicine, l’Alliance contre le tabac souligne que le tabagisme double les risques d’être victime d’une forme très sévère du COVID-19. 

Le risque de développer une forme sévère de Covid-19 est de 21% chez les fumeurs contre 14% chez les non-fumeurs. Quelque 12% des fumeurs finissent sous ventilation artificielle, en réanimation ou meurent, contre 5% des non-fumeurs.

coronavirus et tabac

Comparaison fumeur et non fumeur des formes sévère de COVID 19

 

Même en période de confinement, les bureaux de tabac sont restés ouverts afin de ne pas obliger les fumeurs à un sevrage trop brutal. Il devient pourtant tentant de ne pas augmenter sa consommation de cigarettes en cette période de confinement à la maison voire d’arrêter de fumer.

Le geste d’inhalation ainsi que le geste de la main vers le visage favorise la contamination lui-même. C’est pour cela que même en cette période, il est avantageux d’arrêter de fumer.

Les fumeurs sont également des vecteurs de contamination potentiel pour leurs proches. Comment ? Par les toux plus fréquentes, la présence de particules dans la fumée de tabac sur lesquelles se fixent les virus qui peuvent alors être inhalées par l’entourage ou venir se déposer sur les tissus (vêtements, tapis, rideaux…) mais aussi sur les meubles et tous les objects environnant.

 

Fumer créé un terrain propice

Le Coronavirus entre dans l’organisme principalement par nos muqueuses : dans notre bouche, notre nez et nos bronches. Or, la fumée du tabac endommage les parois des voies respiratoires et donc les affaiblit face à la maladie. « Les fumeurs font plus fréquemment des otites, sinusites, angines, bronchites, grippes et pneumonies; ce risque est d’autant plus important que leur consommation est importante » détaille le CNCT.

La Direction Générale de la santé prévient que l’usage du cannabis entraîne, comme le tabac, des lésions pulmonaires, avec un risque accru «chez les jeunes qui se passent les joints» et portent régulièrement leurs doigts à la bouche. «Le fait de partager une cigarette, un joint, un dispositif de vapotage ou tout autre produit ou matériel peut favoriser les contaminations».

Si les fumeurs ne font pourtant pas partie de la liste des personnes les plus à risque dressée par le Haut Conseil de la Santé Publique (HSCP), il n’en demeure pas moins que toutes les personnes qui ont des fragilités pulmonaires et qui sont susceptibles d’avoir une broncho-pneumopathie chronique obstructive, maladie chronique inflammatoire des bronches très souvent liée au tabagisme, doivent être beaucoup plus attentives dès lors qu’il y a défaillance des capacités pulmonaires. « Le Covid-19 risque de renforcer ces atteintes de façon parfois dramatique. » selon Franck Chauvin, le président du HSCP.

Et si on profitait du confinement induit par l’épidémie de Covid-19 pour … arrêter de fumer

 

La presse en parle

Covid-19 : le tabagisme augmente le risque de développer une forme sévère
Les fumeurs ont 2,5 fois plus de risque de passer par la réanimation ou de décéder, en comparaison aux non-fumeurs.
Pourquoi docteur

Fumer, un facteur aggravant face au coronavirus
Le figaro

Coronavirus : les fumeurs sont-ils plus exposés ?
C’est prouvé : les fumeurs ont un risque plus important d’être contaminés par le Covid-19, de souffrir de symptômes sévères et (même) de transmettre le virus. Et si on arrêtait de fumer ?
Top santé

Coronavirus : les fumeurs plus exposés à une forme sévère de la maladie
Une étude menée en Chine a démontré que les fumeurs avaient plus de chances de développer une forme grave du Covid-19 et d’y succomber.
RTL

Michel Cymes : pourquoi fumer une seule cigarette représente déjà un danger
Pour vous donner un ordre d’idée, si vous fumez trois cigarettes par jour, le risque pour votre santé est moitié moindre que si vous en fumiez 20. Autrement dit, fumer 3 ou 10 cigarettes, ça ne fait pas une grande différence.
RTL

Coronavirus : Les non-fumeurs sont-ils mieux protégés que les fumeurs ?
20 minutes

Covid-19 : arrêter de fumer est vital
Dans le contexte de pandémie de Covid-19, le Comité national Contre le Tabagisme (CNCT) alerte les fumeurs et les vapoteurs. Ces derniers devraient très vite arrêter, pour leur propre santé et celle de leur entourage.
Le progrès

Coronavirus COVID 19 et tabac : et si vous arrêtiez enfin de fumer ?
La famille des coronavirus s’attaque aux poumons des personnes infectées. Le SARS-CoV-2, responsable du COVID 19 n’échappe pas à la règle. Les fumeurs, dont les bronches peuvent être endommagées, semblent plus susceptibles de développer des formes graves de la maladie.
France 3

COVID19 : les nuages de fumée de tabac et de vape potentiellement contagieux selon le CNCT
Le tabagisme et le vapotage passifs pourraient selon le Comité National Contre le Tabagisme (CNCT) augmenter les risques de contamination de COVID-19. Le CNCT exhorte les fumeurs et les vapoteurs à arrêter leur pratique addictive pour eux même et plus encore pour leur entourage. À défaut, il recommande une distance de sécurité de 10 mètres avec leurs proches pour éviter tout risque de contamination.
caducee.net

Coronavirus: est-il plus risqué pour les fumeurs ?
De nombreux internautes s’interrogent sur les effets du tabagisme sur la maladie. Une étude permet d?apporter quelques éléments de réponse.
La voix du nord

Coronavirus, tabac, cigarette électronique : des risques accrus
Les fumeurs et les vapoteurs sont plus à risque de contracter le coronavirus en raison de l’irritation qui touche leurs voies respiratoires. D’après le Comité national contre le tabagisme, ils seraient également des contaminateurs majeurs de leur entourage.
santé magazine

Covid-19 : arrêter de fumer est vital
Dans le contexte de pandémie de Covid-19, le Comité national Contre le Tabagisme (CNCT) alerte les fumeurs et les vapoteurs. Ces derniers devraient très vite arrêter, pour leur propre santé et celle de leur entourage.
Destination santé

 

Etudes scientifiques à propos du coronavirus et du tabac

 

L’exposition à la nicotine est-elle liée à la vulnérabilité cardiopulmonaire au COVID -19 dans la population générale?

L’émergence récente de COVID -19 a entraîné une crise mondiale, avec de grandes populations bloquées et des liaisons de transport coupées. Alors qu’environ 80% des personnes infectées présentent des symptômes minimes, environ 15 à 20% doivent être hospitalisées, ce qui met fortement à mal les systèmes de santé mondiaux. Le 10 mars, le taux de mortalité semble était estimé à environ 3,4%, bien que ce nombre soit fortement stratifié entre différentes populations. Ici, nous nous concentrons sur les personnes qui ont été exposées à la nicotine avant leur exposition au virus. Une étude affirme que ces individus sont «apprêtés» à être plus à risque car la nicotine peut avoir un impact direct sur le récepteur putatif du virus (ACE2) et conduire à une signalisation délétère dans les cellules épithéliales pulmonaires. (Voir l’étude)

COVID-19 et le tabagisme : un examen systématique des preuves

Nous avons identifié cinq études qui ont rapporté des données sur le tabagisme des patients infectés par COVID-19. Dans la plus grande étude qui a évalué la gravité il y avait des pourcentages plus élevés de fumeurs actuels et anciens parmi les patients qui avaient besoin d’un soutien en USI (Unité de Soins intensifs), d’une ventilation mécanique ou qui étaient décédés, et un pourcentage plus élevé de fumeurs parmi les cas graves. A partir de leurs données publiées, nous pouvons calculer que les fumeurs étaient 1,4 fois plus susceptibles d’avoir des symptômes graves de COVID-19 et environ 2,4 fois plus susceptibles d’être admis dans une unité de soins intensifs, d’avoir besoin d’une ventilation mécanique ou de mourir par rapport aux non-fumeurs.

En conclusion, bien que des recherches supplémentaires soient justifiées à mesure que le poids des preuves augmente, avec les données disponibles limitées, et bien que les résultats ci-dessus ne soient pas ajustés pour d’autres facteurs qui peuvent influer sur la progression de la maladie, le tabagisme est très probablement associé à la progression négative et aux résultats indésirables de COVID-19. (voir l’étude)

Différence sexuelle et prédisposition au tabagisme chez les patients atteints de COVID-19

Cette prédisposition sexuelle pourrait être associée au taux de tabagisme beaucoup plus élevé chez les hommes que chez les femmes en Chine (288 millions d’hommes contre 12,6 millions de femmes fumaient en 2018). Il convient de noter qu’une étude (préimpression) a révélé que, bien que l’expression de l’ACE2 ne soit pas significativement différente entre les Asiatiques et les Blancs, les hommes et les femmes ou les sous-groupes âgés de plus de 60 ans, elle était significativement plus élevée chez les fumeurs actuels d’origine asiatique que chez les Asiatiques non-fumeurs; bien qu’aucune différence n’ait été trouvée entre les fumeurs et les non-fumeurs qui étaient blancs. Néanmoins, la littérature actuelle ne soutient pas le tabagisme comme facteur prédisposant chez les hommes ou tout sous-groupe d’infection par le SRAS-CoV-2. (voir l’étude)

Caractéristiques cliniques de la maladie à coronavirus 2019 en Chine

Le contexte

Depuis décembre 2019, lorsque la maladie à coronavirus 2019 (Covid-19) est apparue dans la ville de Wuhan et s’est rapidement propagée dans toute la Chine, des données sur les caractéristiques cliniques des patients touchés étaient nécessaires .

Les méthodes

Nous avons extrait les données concernant 1099 patients avec Covid-19 confirmé en laboratoire de 552 hôpitaux dans 30 provinces, régions autonomes et municipalités de Chine continentale jusqu’au 29 janvier 2020. Le principal critère d’évaluation composite était l’admission dans une unité de soins intensifs (USI), l’utilisation de la ventilation mécanique, ou la mort.

Résultats

L’âge médian des patients était de 47 ans; 41,9% des patients étaient des femmes. Le principal critère d’évaluation composite s’est produit chez 67 patients (6,1%), dont 5,0% qui ont été admis aux soins intensifs, 2,3% qui ont subi une ventilation mécanique invasive et 1,4% qui sont décédés. Seulement 1,9% des patients avaient des antécédents de contact direct avec la faune. Parmi les non-résidents de Wuhan, 72,3% ont eu des contacts avec des résidents de Wuhan, dont 31,3% qui ont visité la ville. Les symptômes les plus courants étaient la fièvre (43,8% à l’admission et 88,7% pendant l’hospitalisation) et la toux (67,8%). La diarrhée était rare (3,8%). La période d’incubation médiane était de 4 jours (intervalle interquartile, 2 à 7). À l’admission, l’opacité du verre dépoli était la découverte radiologique la plus courante à la tomodensitométrie (TDM) thoracique (56,4%). Aucune anomalie radiographique ou CT n’a été trouvée chez 157 des 877 patients (17. 9%) avec une maladie non sévère et chez 5 des 173 patients (2,9%) avec une maladie grave. Une lymphocytopénie était présente chez 83,2% des patients à l’admission. Lien vers l’étude chinoise

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