Evolution du prix du tabac – à combien décidez vous de vous arrêter ?

Dernière augmentation du prix du tabac

Le 1er novembre 2020, le prix du paquet de cigarette passe la barre des 10 euros. En pleine période de confinement lié à l’épidémie de COVID, les tabacs, encore considéré comme des commerces essentiels, ont affiché des prix en progression. Il s’agit là de la dernière hausse des prix engagée depuis 2017 par le gouvernement, et ce, afin de faire reculer le tabagisme en France. Le doute subsiste quand à la baisse réelle de la baisse de la consommation de tabac en France suite à la hausse à répétition du prix du paquet. Selon l’étude annuelle du cabinet KPMG pour le groupe cigarettier Philip Morris International, presque un tiers des cigarettes consommées en France serait en effet issu de la contrebande ou d’achats transfrontaliers. Et pendant que les tabac sont considérés comme essentiels, les praticiens en hypnose doivent garder porte close…

Quoi qu’il en soit, c’est désormais 3800 euros par ans pour avoir le luxe de fumer un paquet de cigarette par jour.

Et vous, vous décidez d’arrêter à combien ? 4000, 5000, 10 000 euros ?

 

Evolution du prix du tabac

Comme prévu par le gouvernement français, le prix moyen d’un paquet de cigarettes est régulièrement plus cher. La décision a été prise dans l’espoir de réduire le nombre de fumeurs en France. Sans surprise, les compagnies de tabac sont mécontentes de la décision.

La barre des 10 euros pour 1 paquet de cigarettes a été franchie en 2020. Par conséquent, le prix d’un paquet de 20 de Marlboro Reds, la cigarette la plus populaire en France, est passé de 8,20 euros à 8,80 euros en 2019 et 10 euros en 2020.

Officiellement, selon le ministère français de la santé, ces hausses successives des prix du tabac ont eu un effet positif sur la santé publique . En mars 2018, la hausse des prix de 70 cents a entraîné une baisse de 9,32% des ventes. Depuis 2017 en France, 1 million de personnes ont déjà arrêté de fumer dans un pays qui dénombre 75 000 décès liés au tabac chaque année.

De l’avis de nombreux fabricants de tabac, les hausses de prix ont eu un effet pervers sur l’industrie, puisque les paquets vendus sur le marché noir sont en hausse dans toute la France . Selon une étude parrainée par Bit Tobacco, 1 cigarette sur 4 consommée en France provient de marchés illégaux ou de pays frontaliers. Entre 2018 et 2019, la douane française a signalé une hausse des saisies de contrebande de +49 %.

A quelle prix du paquet de cigarette prenez vous la décision de vous en libérer ?

 

Et vous, vous attendez quel prix pour vous arrêter de fumer ?

•• L’Alliance contre le Tabac souhaite qu’« Olivier Véran, nouveau ministre de la Santé, s’engage dans la continuité des mesures prises ces dernières années, à poursuivre l’augmentation des prix du tabac au-delà de novembre 2020 à raison d’un euro par an pour parvenir en 2025 au prix symbolique de 15 euros le paquet de 20 cigarettes ».

Le nombre de personnes que nous croisons régulièrement qui nous disent que les séances d’hypnoses pour arrêter de fumer sont trop chères, nous amusent un peu… Bien sur vous êtes libre de continuer à fumer tant que ce comportement est intéressant pour vous.

Nous vous proposons un abonnement ici pour le prix de quelques paquets de cigarettes. Pour un fumeur en 2020 qui consommait encore un paquet par jour, il réalisera une économie dans son budget annuel de plus de 3000 euros par an.

Il devient étonnant de voir que le prix peut encore être un argument… mais peut-être que 10 euros pour 20 cigarettes est encore trop bon marché pour vous, peut-être même est-ce un signe de richesse, de pouvoir et dans ce cas, nous comprenons que vous vous sentiez libre de continuer à acheter votre image de marque. Pour celles et ceux qui se sentent libre d’arrêter de fumer, notre programme exclusif d’accompagnement est à votre disposition.

 

Prix du tabac par année

Evolution du prix du paquet de cigarette de 1990 à 2020.

 année 1990 1,5 euros
année 1991 1,7 euros
année 1992 1,9 euros
année 1993 2,1 euros
année 1994 2,3 euros
année 1995 2,67 euros
année 1996 2,7 euros
année 1997 2,8 euros
année 1998 2,9 euros
année 1999 3,05 euros
année 2000 3,2 euros
année 2001 3,35 euros
année 2002 3,6 euros
année 2003 4,08 euros
année 2004 5 euros
année 2005 5 euros
année 2006 5 euros
année 2007 5,13 euros
année 2008 5,3 euros
année 2009 5,35 euros
année 2010 5,65 euros
année 2011 5,98 euros
année 2012 6,3 euros
année 2013 6,7 euros
année 2014 7 euros
année 2015 7 euros
année 2016 7 euros
année 2017 7,05 euros
année 2018 7,88 euros
année 2019 8,7 euros
année 2020 10 euros

 

Politique du prix du tabac

En 1939, les jeunes commençaient à fumer pendant le service militaire parce qu’on leur offrait les cigarettes.

Jusqu’en 1972, l’État français a facilité la consommation de tabac par l’octroi gratuit de paquets de cigarettes aux conscrits.

Le prix du tabac a régulièrement diminué en France de 1950 à 1975. Pourquoi ? Parce que le tabac était inclus dans l’indice des prix. Pour éviter l’inflation, la rue de Rivoli – le ministère des Finances n’était pas encore à Bercy – était opposée à l’augmentation du prix du tabac, demandée alors par l’industrie du tabac.

1975 : Maurice Tubiana a été nommé président de la Commission du cancer au ministère de la Santé. La ministre était Mme Simone Veil. Dans le cadre du plan cancer, il a choisi de faire de la lutte contre le tabac la priorité. À l’époque, la quasi-totalité des Français – et en particulier la quasi-totalité du corps médical – pensait que la volonté de fumer était un acte individuel, dans lequel ni le médecin, ni l’État, n’avaient à s’immiscer. il a soutenu la thèse contraire : fumer n’est pas un acte individuel, c’est le produit de la publicité et de la manipulation de l’opinion par la publicité, donc nous avons tout à fait le droit d’informer et au contraire nous serions très coupables si nous n’informions pas.

Au moment de la loi veil, les médecins défendaient à 80 % la position : « on ne se s’occupe pas du tabac » ; 10 ans plus tard ils étaient 80 % à dire « il faut agir contre le tabac ». Il s’est produit un véritable renversement de l’opinion publique, qui a permis et même favorisé la préparation de la loi Évin.

 

1991 : Un premier décret d’application de la loi Evin de 1991 a été voté en 1992 par Bernard Kouchner, alors ministre de la Santé. Le texte prévoyait l’interdiction dans ces lieux (bars, restaurants’) mais délimitait les zones fumeurs grâce à un simple chevalet à poser sur les tables, que l’on pouvait aisément déplacer. Donc, le texte ne permettait pas de répondre à l’objectif sanitaire de la loi.

Jacques Chirac, cet ancien grand fumeur était parvenu à un résultat sans précédent: faire chuter les ventes de cigarettes de 82 à 54 milliards d’unités entre 2002 et 2007 proposant par la même une progression de 3,60 euros à 5,13 euros.

En 2006, une mission parlementaire que j’ai présidée s’est traduite par un décret rédigé en novembre, sous Xavier Bertrand et entré en vigueur le 1er février 2007. Cette fois, le texte traduit bien l’esprit de la loi de 1991. Il prévoit l’interdiction totale de fumer dans les lieux à usage collectif, sauf dans des lieux spécifiques qui sont précisément définis.

2009 : Le nouveau plan cancer du gouvernement, qui doit être dévoilé à la fin du mois par Nicolas Sarkozy, prévoit, selon Le Parisien, une hausse de 10% du prix du tabac la première année, puis de 3% annuels. Le président de la République aurait donc trouvé un compromis entre sa ministre de la Santé et le secrétaire général de l’UMP. Xavier Bertrand avait en effet estimé que l’augmentation de 10% du prix du tabac pendant plusieurs années, envisagée par Roselyne Bachelot la semaine dernière, était « trop » importante. « Je pense qu’il faut aussi bien comprendre que la question du prix n’est pas le meilleur élément pour permettre de diminuer le tabagisme », avait-il déclaré sur LCI. La ministre de la Santé estimait au contraire que cette stratégie « est sans doute la meilleure (…) pour faire baisser le nombre de fumeurs ».

 

Derniers articles de non fumeur